Le billet qui enchante !
Aujourd’hui, un billet littéraire dans le veine de la
légende arthurienne.
Il est ainsi moins question du légendaire roi que du célèbre
enchanteur Merlin.
Qui ne connaît pas cette figure qui ne cesse d’être
déformée, adaptée, surexposée, interprétée ? De Chrétien de Troyes à Disney, de
Robert de Boron à Julien Jones, de Steeve Baron à Excalibur, Merlin n’a eu de
cesse d’être travaillé, traité (bien ou mal) voire mésestimé.
Le paragraphe j’vous raconte ma vie !
Les mythes et les légendes ont bercé mon enfance et mon
imagination. Dès la première fois où j’ai été en contact avec ces mondes
merveilleux, je n’ai eu de cesse de lire tout ce qui pouvait sustenter ma soif
de connaissances.
Arthur et la Table Ronde était pour moi un foisonnement de
magie, de bataille épiques mettant en balances les valeurs de l’honneur, du
sacrifice avec celles de la vengeance et de la soif de pouvoir.
Ce manichéisme a été pour moi assez structurant. J’y ai
trouvé tout un monde peuplé de preux chevaliers, de magiciennes maudissant ceux
qui les offensaient, de rois épris de justice et d’équité, de quêtes
impossibles à honorer et pourtant… réalisées.
Ces légendes chevaleresques, j’ai pu aller les découvrir
dans les textes originaux grâce au fait de mes études de Lettres pendant
lesquelles j’ai pu acquérir et appréhender les langues de l’ancien et moyen
français. Quoi de mieux que d’aller directement puiser à la source !!?
Bref, ainsi j’ai pu découvrir de grands textes de Chrétien
de Troyes mais aussi, moins connu, de Robert de Boron comme Merlin.
Mais ce n’est pas de ce texte dont je veux vous parler mais
une de ses adaptations éponymes de Anne-Marie Cadot-Colin.
ROBERT DE BORON
Boron est un écrivain français des XIIe-XIIIe siècles.
Il est l'auteur d'un roman du Graal le Roman de l'Estoire
dou Graal en vers dans lequel il élucidait les origines du Graal. Il l’assimile
à la coupe dans laquelle Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang du Christ
qui lui en révèle tous les secrets. Joseph l’emporte en Grande-Bretagne à
Avalon.
Le texte de Robert de Boron christianise définitivement le Graal,
devenu relique du Christ doté de dons.
Il met aussi en place la Table du Graal qui, reproduisant la
table de la Cène – dernier repas du Christ, sera perçue comme la Table ronde.
La quête sera achevée par Perceval.
La Cène - Léonard de Vinci. |
L'histoire complète prendra la forme d'une trilogie. Robert
de Boron, en effet, est également l'auteur d'un Merlin en vers dont il ne reste
qu'un fragment. Lui sont attribués un Merlin en prose et un Perceval en prose
par lequel se clôturent la quête du saint Graal et l'histoire du monde
arthurien.
(Source : encyclopédie Larousse)
ANNE-MARIE CADOT-COLIN
Anne-Marie Cadot-Colin est parisienne. Elle enseigne à la
fac la langue et la littérature du Moyen Âge, et ce, depuis une trentaine
d’années.
Elle est spécialiste dans les romans dont le thème est
principalement le monde celtique et plus particulièrement celui du Graal.
Elle ne fait pas qu’enseigner mais tente de faire partager
sa passion de cette littérature à son public universitaire mais aussi aux
jeunes lecteurs. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages de littérature jeunesse
dans lesquels elle adapte le plus fidèlement possible de grands textes
patrimoniaux médiévaux.
On peut citer entre autres :
* Yvain, le
chevalier au lion inspiré de Chrétien de Troyes
* La Chanson de
Roland chanson de gestes mettant entre autres en scène Charlemagne
LE LIVRE…
Notre Merlin est édité aux éditions Livre de poche,
collection « jeunesse », section « Historique ».
Première de couverture |
Sur la quatrième de couverture on peut lire :
« Magicien et devin, Merlin, l’enchanteur de Bretagne, est un personnage mystérieux qui peut changer d’apparence à tout instant, un sage qui connaît les secrets du passé comme de l’avenir. D’où lui viennent ses pouvoirs hors du commun ? On murmure qu’il est le fils du Diable… et pourtant, il protège les rois de Bretagne et incite Arthur à fonder la Table Ronde. Merlin deviendra ainsi l’allié de tous les chevaliers lancés dans la quête du Saint-Graal. »
Dès ce texte, on s'imagine que l'histoire nous permettra de
répondre à chacune de ces questions, ce qui est, pour notre plus grand bonheur,
exactement le cas !
MON AVIS
J’ai littéralement
adoré la lecture de ce texte. Il s’agit d’une adaptation, certes, mais qui est
vraiment fidèle au texte d’origine.
En outre, ce que
j’ai apprécié, c’est que tous les mots de vocabulaire difficiles sont expliqués
de manière simple et compréhensible. Et ça, c’est un super bon point !
Par contre, je
regrette l’absence d’illustrations. Les scènes de bataille auraient pu profiter
de quelques dessins, esquisses ou croquis pour les illustrer.
Le texte, au
final, n’est pas trop long et, mis à part quelques passages un tantinet lents,
l’ensemble du récit est plaisant et entraînant : j’ai à chaque page voulu la
tourner pour découvrir la suite du récit du fameux enchanteur.
Cependant, si
vous souhaiter en savoir plus sur Arthur, Morgane, Lancelot ou Perceval, vous
serez déçus ! L’histoire de Merlin s’arrête avant, une fois la Table Ronde
fondée.
Ce que j’ai aimé :
- La fidélité au roman d’origine
- Le style approprié
- Le lexique expliqué
- La narration plaisante
- Le dossier pédagogique
- Les articles expliquant la conception et le parti pris de l’ouvrage
Ce que j’ai moins aimé :
- L’absence d’illustrations
- Les passages, rares, un peu lents et lourds
Nico.
Lô
Laurent - Officieusement 28 ans mais officiellement 34 - Région parisienne - Beau, intelligent et modeste
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Je note avec grand plaisir!
RépondreSupprimerC'est également un de mes sujets de lecture préféré depuis très longtemps.
J'ai rencontré Jean Markale il y a une vingtaine d'années, tu connais?
Et mon interprétation préférée de Merlin reste celle de Barjavel.
Oui je connais, mais pas tant que cela ! Quant à Barjavel, je suis fan !
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