Le romantisme illustré !!

Un réel petit bijou !!


Aujourd'hui, je reviens à mes amours, je parle bien évidemment à mes amours littéraires et vais donc poursuivre dans la veine lacombienne dont je suis tombé totalement et follement amoureux.


Mon cher et tendre Moi21, pas trop jaloux, est celui grâce à qui ma bibliothèque réservée à Benjamin Lacombe s'agrandit de plus en plus. Et là, quelle surprise de recevoir en cadeau alors même qu'il n'y avait aucune occasion précise, ce magnifique volume illustré par mon Benji.



Au nom de Benjamin Lacombe, mes yeux vacillent d'envie et se mettent à étinceler férocement lorsqu'ils croisent ensuite un autre nom qui a pour effet de me provoquer une tachycardie : Victor Hugo

Mon malaise cardiaque passé, je reprends mes esprits et lis ce titre extraordinaire : Notre Dame de Paris.

Et c'est du premier volume que je vais vous parler dans ce billet.


Ce livre est donc une alliance entre un auteur, chef de fil des romantiques français du XIXème siècle que j’adore et un illustrateur que vous me savez aimer énormément puisque j'ai déjà rédigé des articles sur ses travaux que vous pouvez lire ici et là.

 

LES AUTEURS ET LEURS ŒUVRES 

 

Benjamin Lacombe
Ayant déjà écrit sur lui dans mes précédents billets que vous devez pouvez lire ici et , je vous épargne donc sa bio.

Lacombe par lui-même !


Victor Hugo ou le génie romantique

Victor Hugo est né en 1802 et mort en 1885 à Paris. C’est un poète, dramaturge et prosateur romantique considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a compté dans l’Histoire du XIXème siècle. Son œuvre est monumentale et s’illustre dans divers genres littéraires.

Victor Hugo par Lacombe !


Ce génie romantique joue un rôle extrêmement important dans notre patrimoine littéraire et historique ; les manuels scolaires débordent d’extraits de ses écrits et il est pris comme un exemple d’écrivain engagé aussi bien dans les causes sociales que dans les idées politiques à cause desquelles, entre autres, il subira l’exil.

Sa poésie est marquée abondamment par un lyrisme étonnant et marquant. Il signe d’extraordinaires recueils tels que :
  • Odes et Ballades (1826)
  • Les Feuilles d'automne (1831)
  • Les Chants du crépuscule (1835)
  • Contemplations (1856)

Toujours dans ce domaine poétique, on voit poindre férocement une satire politique contre Napoléon III, qu’il appelle ironiquement Napoléon Le Petit comme dans les Châtiments (1853) faisant du poète un écrivain engagé.


Enfin, féru de littérature antique, il devient aussi poète épique dans La Légende des siècles (1859 et 1877) où apparaissent ses idées humanistes plaçant ainsi l’Homme au centre de ses préoccupations.
En parallèle à ces écrits poétiques, il signe aussi de grands romans sociaux. Il apparaît alors comme un romancier du peuple avec par exemple :


  • Notre-Dame de Paris, 1482 (1831)
  • Les Misérables (1862).

Enfin, au théâtre, il devient le théoricien du drame romantique dans sa célèbre préface de Cromwell en 1827. Cette théorie atteint son paroxysme avec :
  • Hernani en 1830 qui a fait scandale avec une levée véhémente des spectateurs lors de la représentation
  • Ruy Blas en 1838
N’oublions pas non plus ses nombreux discours et écrits politiques dans lesquels il développe ses idées humanistes et contestataires contre la peine de mort, le travail des enfants, la misère des laissés pour compte, etc.


Juste pour l’anecdote mais aussi pour montrer à quel point il était connu et reconnu, plus de 3 millions de personnes ont assisté à ses funérailles.


LE LIVRE STAR OU COMMENT ÊTRE SUBJUGUE PAR UNE ŒUVRE D’ART



Il s’agit donc ici, à mes yeux, d’un véritable bijou.


L’objet livre



Ce livre fait 240 pages. Je vous rappelle qu’il ne s’agit que du premier opus et qu’un second existe.


La couverture 
La superbe première de couverture...


La quatrième de couverture


La jolie quatrième de couverture...
 
Un petit texte central mis en avant par ces courbes illustratives accompagne l’ensemble. Je vous le recopie tel quel :


"Le plus célèbre roman de Victor Hugo, véritable icône du romantisme enfin présenté dans une édition illustrée exceptionnelle.
Un récit entre drame et épopée, pittoresque et poésie, portée par l’extraordinaire sensibilité parisienne de son auteur. Une sensibilité partagée par l’illustrateur Benjamin Lacombe, qui explore ici l’époque médiévale et se délecte à offrir son interprétation d’un imaginaire qui dresse, au milieu des grouillements et des clameurs, trois figures de légende :
Esméralda, femme fatale ; Frollo, archidiacre maudit ; Quasimodo, bossu borgne au grand cœur – et en toile de fond, une cathédrale d’épouvante."


Composition



Le livre est composé de différentes parties :


  • La préface de Hugo datant de 1831 et 1832
  • Le Livre Premier avec ses six chapitres
  • Le Livre Deuxième avec ses sept chapitres
  • Le Livre Troisième avec ses deux chapitres
  • Le Livre Quatrième avec ses six chapitres
  • Le Livre Cinquième avec ses deux chapitres
  • Les annexes avec les notes et les biographies (de V. Hugo et de B. Lacombe)
  • La table des matières
  • Une petite dédicace de Lacombe lui-même

Le roman


Notre-Dame de Paris a été publié en 1831.

L’histoire se déroule au Moyen-Âge, en 1482.

Au début du roman, on suit les aventures de Pierre Gringoire, un misérable poète. Son mystère, représenté au Palais de justice en l'honneur d'une ambassade flamande n’a pas le succès escompté entre autres à cause d'une élection du Pape des fous. C’est le sonneur de cloches de Notre-Dame, Quasimodo, qui est élu à cause de sa grande laideur. Gringoire aperçoit une danseuse, Esméralda, bohémienne dont il avait entendu parler et décide de la suivre dans les rues de Paris. Mais Quasimodo tente d’enlever la danseuse, enlèvement ordonné par l'archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo. Elle est secourue par un capitaine de la garde, Phœbus de Châteaupers. Un peu plus tard, Gringoire suit encore Esméralda et se retrouve dans la Cour des miracles. Esméralda parvient à le sauver de la pendaison en le prenant pour époux.


Par la suite, on se focalise sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, son histoire et ses mauvaises restaurations. Puis on nous montre Paris dans son ensemble.


On nous explique ensuite les circonstances dans lesquelles le Bossu est né, la jeunesse de Frollo et les raisons qui l’ont poussé à adopter le sonneur de cloches. On nous décrit plus précisément Frollo, entièrement tourné vers l’acquisition de connaissances et qui ne porte de sentiments qu’à son frère Jehan, jeune et dépensier et le bossu Quasimodo. Il considère très mal les femmes et déteste les bohémiens.


Et c’est là qu’on s’arrête à la fin de ce premier volume.


Tous les personnages sont présentés tour à tour dans ce premier volume. La cathédrale elle-même est décrite comme un être vivant sous la plume de Hugo et devient le lieu propice et symbolique des histoires intrigantes, de la folie de l’archidiacre, de la faiblesse de Quasimodo, de la désespérance de Phœbus.


Les illustrations sont en grand nombre puisqu’il y en près d’une cinquantaine.

On a entre les mains un livre véritablement objet à la ressemblance de ceux du XIXème siècle, comme l’exemple des missels, du propre aveu de l’illustrateur lui-même, dont il s’est inspiré afin de joindre la modernité avec ces sublimes volumes du siècle dernier : et cette volonté s’affiche dès la couverture qui donne un visage à cette haute figure de femme fatale qu’est Esméralda.

Quant aux couleurs, Lacombe les a volontairement limitées à celle du romantisme : le vert, le rouge et le noir. Symboles de ce courant artistique et littéraire, ces couleurs sont employées dans des dessins plein de vie et de mouvement, à l’image de l’écriture de Hugo, c’est-à-dire en perpétuelle mutation.



Les illustrations sont en lien direct avec le texte comme dans les manuscrits du Moyen-Âge et suivent les descriptions des personnages, celles de la cathédrale mais aussi le récit dynamique des aventures et des pensées de chaque protagoniste.

Le souci de Benjamin va juste qu’à enluminer les titres de chaque chapitre à l’intérieur des livres. Et pour chacun de ces derniers, deux doubles pages les précèdent : une verte dans laquelle le numéro de livre apparaît dans un cartouche rouge très sombre puis une autre représentant le thème qui y va être abordé. Ce souci se poursuit aussi dans le détail des numéros de pages affichés en bas et autour du titre du roman constamment rappelé en haut de pages.

Ce qui est génial aussi c’est que ces illustrations prennent des formats variés. On se laisse facilement surprendre par ces petits dessins gris qui jalonnent le texte et qui sont comme incrustés dans ce début de roman.



L’univers dans lequel on plonge à travers ce magnifique travail d’illustrateur que nous offre ici Lacombe est bien entendu celui de ce Paris du XVème siècle, fait d’ ombres et de mystères. Les couleurs participent à cette plongée moins onirique que gothique. Et on n’a pas du tout envie de remonter à la surface, de retrouver cette réalité de laquelle, et Hugo et Lacombe, parviennent à nous extirper.


 

MON AVIS PERSONNEL



Le prix de cette œuvre d’art est somme toute assez élevé, mais a-t-on le droit de discuter le prix de l’art ? D’autant qu’on a affaire ici à l’addition de deux immenses talents et pour cela, je trouve que le coût est extrêmement acceptable.

La belle Esméralda...

Je suis complètement subjugué par ce premier tome. Et je souhaite dès que possible acheter le deuxième volume. Le travail de Lacombe est une pure merveille et colle parfaitement au texte et à la verve de Hugo. C’est un véritable régal visuel mais aussi intellectuel. Lire les fabuleuses descriptions, entendre entre les lignes les inquiétudes de Hugo concernant l’avenir du livre et retrouver des archétypes romantiques tels que je les apprécie sont autant de raisons qui m’ont poussé à relire le début de ce roman culte. 

Ajouté à tout cela le talent sans conteste de Benjamin Lacombe qui honore de ses illustrations le travail du chef de file des romantiques et on obtient un livre que je vous invite tous à découvrir.


En un mot ou deux, j’ai adoré, adore et adorerai encore très longtemps.


Nico.



3 commentaires:

  1. J'adore les beaux livres et celui-ci a l'air magnifique ! Les illustrations associées au texte effectivement ça doit être quelque chose . De plus j'adore Victor Hugo l'auteur et l'artiste je suis fan de ses dessins à l'encre :)

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  2. Wahou, effectivement, les illustrations de ce livre sont vraiment sublimes! Moi qui aime les beaux livres, j'ai envie de le feuilleter sans relâche! Merci pour cette jolie découverte!

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  3. Anonyme5/18/2013

    Bonjour, sympa de nous faire partager ce coup de cœur, j'adore lire et les beaux livres ! Bon, le prix freine probablement l'achat pour beaucoup, mais il doit en valoir la peine !
    Bon week end
    Josiane Durieux

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